Communication

De la biodiversité cultivée à la santé des plantes - Co-évolution d’une approche du vivant et d’une posture scientifique

Session thématique #01
Approches participatives au service de l’innovation et leviers face au changement
Communication orale

Le maintien de la biodiversité cultivée in situ est assurée par des réseaux d'agriculteurs et de jardiniers qui la cultivent dans leurs champs et jardins partout dans le monde. Leurs manières de fonctionner et de contribuer à la sauvegarde de la diversité génétique d'espèces cultivées sont de plus en plus étudiées, mais leur gestion de la santé des plantes a largement été laissée de côté. En prenant comme cas d'étude la gouvernance de la santé du haricot pratiquée par un groupe d'artisans semenciers, les Croqueurs de Carottes, la recherche doctorale en question ici (2013-2017) a pour objectif de caractériser l'articulation de la gestion de la biodiversité cultivée et la gouvernance de la santé des plantes.

Cette recherche explore une approche de la santé des plantes qui vise à vivre avec les agents pathogènes des plantes et qui entre en tension avec une réglementation phytosanitaire qui impose l’éradication de certains organismes pathogènes. En formalisant un cadrage de la santé des plantes qualifié de « gestion in situ », elle éclaire l’approche de la santé des plantes portée par les partenaires du projet et pose les bases pour une collaboration avec les artisans semenciers et autres acteurs de la biodiversité cultivée au-delà de la thèse. Par le même mouvement, ce travail fait évoluer le regard que porte la chercheure sur la santé des plantes et sa propre recherche.

À partir de cette expérience de recherche collaborative, j’élucide l'importance de pouvoir envisager une collaboration à plus long terme - au-delà de la durée de la thèse - avec les partenaires impliqués, ainsi que l’importance de la posture adoptée par la chercheure.