Communication

Intérêt de la stimulation mécanique comme méthode alternative aux régulateurs de croissance sur diverses plantes horticoles cultivées en pot

Session thématique #04
Plantes ornementales
Communication orale

L'un des critères essentiels de la qualité visuelle d'une plante ornementale en pot est sa forme qui doit être compacte et ramifiée. C'est pourquoi, pour beaucoup de plantes ornementales, la maîtrise de la croissance et de la ramification des tiges est indispensable. Dans cet objectif, la méthode la plus employée habituellement est l'application de régulateurs de croissance chimiques; mais leur toxicité sur la santé et de leur impact sur l'environnement remettent en cause leur usage.

Parmi les méthodes alternatives susceptibles de les remplacer, la stimulation mécanique est proposée. Elle a été appliquée sur de jeunes plants de rosier Rosa hybrida 'Radrazz' Knock-Out®, d'hibiscus Hisbiscus rosa sinensis 'Porto Rouge' et de basilic Ocimum basilicum 'Grand Vert' . Elle a consisté à passer une barre horizontale (tuyau de PVC) sur la partie apicale des plantes. Les fréquences de passage de la barre ont été différentes selon les espèces: i) une fois par jour, trois fois par semaine, pendant sept semaines (Exp. 1) sur rosier, ii) cinq fois par jour, quatre fois par semaine, pendant cinq semaines (Exp. 2) toujours sur rosier, iii) une fois par jour, une, deux, trois et quatre fois par semaine (Exp. 3) sur hibiscus, iv) soit une fois le matin, soit une fois le soir, 4 fois par semaine (Exp. 4) sur basilic. Ces essais ont été réalisés en serre, à l'IRHS pour les Exps. 1 et 2, à l'Arexhor Pays de la Loire pour les Exps. 3 et 4. Des résultats significatifs ont été obtenus dans les quatre essais, avec i) une augmentation de la ramification de la partie basale des tiges d'ordre 1 chez le rosier (de 102% et 97% dans les Exps. 1 et 2 respectivement), ii) une réduction significative de la longueur des axes d'ordre 1, chez les trois espèces étudiées. Celle-ci a atteint: i) 3,2 cm, soit 13,2%, chez le rosier (Exp. 2), ii) 10 cm, soit 23% chez l'hibiscus, pour la modalité à quatre passages/semaine (Exp. 3), iii) 1,4 cm soit 11,3% chez le basilic pour la modalité avec stimulation le soir (Exp. 4). Dans tous les cas, aucune altération visible du limbe ni des jeunes tiges n'a été observée. Ces résultats montrent donc une réaction assez similaire des plantes à une stimulation mécanique vis-à-vis de l'allongement des tiges, ouvrant ainsi des perspectives intéressantes d'applications horticoles pour contrôler la croissance des plantes ornementales. L'augmentation de la ramification reste par contre à vérifier sur un plus grand nombre d'espèces.