Communication

Vers des nouveaux formats variétaux en culture de lavandin ?

Session thématique #05
Diversité et création variétale
Communication orale

Cultivées sur près de 22000 ha, les productions de lavande et lavandin sont historiquement emblématiques de la Provence, et essentielles à l’économie régionale de par la production d’huile essentielle, de fleurs et bouquets, mais aussi de produits transformés (distilleries et produits élaborés) ; sans oublier l’économie liée du miel de lavande, et celle encore plus importante liée à sa dimension paysage dont la valorisation touristique s'amplifie.
Cependant, les lavanderaies sont menacées par le dépérissement et les aléas climatiques, et la pression de ces deux menaces est croissante. Dans le cas du lavandin, la culture quasi monoclonale (80 % des 17 000 ha de culture sont cultivés avec le clone Grosso) fait courir un risque sanitaire majeur pour cette culture.

Dans ce contexte, la création variétale et les travaux visant à disposer de matériel végétal tolérant au dépérissement, tout en maintenant des niveaux de productivité satisfaisant, est un levier de compétitivité pour les productions françaises. Elle se heurte, dans le cas du lavandin, aux difficultés inhérentes aux espèces hybrides, stériles. Un choix a été fait, dans le années 90, de privilégier la voie de création de clones sous formes triploïdes, issus d’un croisement de lavandin tétraploïde à la fertilité restauré avec de la lavande fine. Aujourd’hui, les réflexions visent à valoriser d’autres formats variétaux, notamment la forme tétraploide en envisageant des cultures de lavandins issues de semis.

Ce changement constituerait une véritable rupture avec les modes de culture traditionnelle, rupture qu’il conviendrait d’accompagner au mieux auprès de la profession lavandicole.