Communication

Plantes de service : quels apports pour les producteurs et quelles possibilités d’amélioration génétique ?

Session thématique #05
Diversité et création variétale
Communication orale

Co-auteur(s) :  François Villeneuve 1, Sébastien Picault 2

Dans le contexte actuel de mutation de l’agriculture, marqué par la réduction des moyens de protection issus de la chimie de synthèse, par la nécessité de mieux prendre en compte la protection de l’environnement et par une prise en compte plus forte des attentes sociétales, les plantes de service font l’objet d’un regain d’intérêt.

Ces plantes, qui ne sont généralement pas valorisées économiquement, agissent sur le fonctionnement de l’agrosystème et apportent un service à la production : réduction du lessivage des éléments nutritifs, réduction de l’érosion, modification des équilibres biologiques dans le sol, intervention sur les populations de bioagresseurs ou encore maintien ou amplifications d’auxiliaires…

Ces effets sont dus à des caractéristiques particulières de ces plantes liées à la concentration en certains composés (par ex. glucosinolates, composés soufrés…), à l’architecture du système racinaire, à la conformation spécifique… Par ailleurs, outre l’effet recherché, il est important de ne pas dégrader d’autres compartiments de l’agroécosystème comme sensibilité à des bioagresseurs pouvant attaquer les cultures suivantes, maintenir des populations de bioagresseurs, effets allélopathiques sur les cultures de rapport. Ce sont autant d’aspects que l’amélioration génétique doit prendre en compte, comme par exemple renforcer les effets bénéfiques, sélectionner des plantes rustiques ou résistantes, travailler à la durabilité de ces résistances (pyramidage des gènes)…

1 CTIFL, Centre de Lanxade, 28 route des Nébouts, 24130 Prigonrieux
2 CTIFL, Centre de Carquefou,35 allée des Sapins, 44483 Carquefou