Communication

Structure du paysage et colonisation des parcelles de Brassicacées légumières par les insectes phytophages et leurs ennemis naturels

Session thématique #04
Production légumière et ornementale de pleine terre
Communication orale

Co-auteur(s) : Anne Le Ralec 1, Jacques Baudry 2, Armin Bischoff 3, Anne-Marie Cortesero 4, Bruno Jaloux 3, Nicolas Parisey 5, L. Raymond, M. Renault,  O. Salvadori, Julia Saulais 5, Yann Tricault 3

La structure et la composition des paysages agricoles influencent les processus écologiques en œuvre dans les agroécosystèmes selon différents mécanismes. Les éléments linéaires du paysage peuvent par exemple constituer des corridors facilitant le déplacement des organismes ou au contraire agir comme des barrières limitant ce déplacement. La complexité du paysage impacte également la diversité des espèces végétales et animales qu’il abrite. Les différents compartiments des agroécosystèmes peuvent se comporter comme des sources ou des puits pour ces organismes. Ces processus vont conditionner à la fois la colonisation des parcelles agricoles par les bioagresseurs, en particulier ceux présentant une dispersion aérienne, et la régulation des populations de ces bioagresseurs par leurs ennemis naturels.

Dans le cadre du projet Piclég « Brassinse », nous étudions les relations entre paysage et populations d’insectes des Brassicacées légumières dans quatre zones d’étude réparties dans quatre départements du Grand Ouest (Côtes d’Armor, Finistère, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire), sur un réseau d’une centaine de parcelles de producteurs volontaires pour participer à ce projet. Les premiers résultats obtenus mettent en évidence l’influence de certains éléments du paysage sur la colonisation des parcelles par les insectes phytophages, en particulier la mouche du chou, ainsi que sur l’abondance et l’effet des ennemis naturels. Ils confirment en outre la pertinence d’une approche à larges échelles spatiales pour identifier les déterminants majeurs du fonctionnement des populations d’insectes (répartition et densité des ressources ; capacité de dispersion et barrières paysagères) et suggèrent qu’une gestion des populations de certains ravageurs des cultures à ces échelles est envisageable. La poursuite du projet en 2011 devrait permettre de conforter ces premiers résultats et de prendre en compte la dimension temporelle dans l’évolution des populations.

1 AGROCAMPUS OUEST Campus de Rennes
2 INRA - Rennes
3 AGROCAMPUS OUEST Campus d'Angers
4 Université de Rennes 1 - Rennes
5 INRA - Le Rheu