Communication

Effet de la distance aux ressources supplémentaires et complémentaires apportées aux parasitoïdes sur la régulation des pucerons ravageurs en verger de pruniers

Session thématique #01
Ressources biotiques et abiotiques : utilisation et préservation pour une gestion agroécologique des cultures en milieu ouvert et sous abri
Illustration de la communication
Communication orale

Co-auteurs : Louise Lerault 1, Elsa Clavel 2, Cinthya Villegas 3, Nuri Cabrera 3, Manuel Plantegenest 2, Bruno Jaloux 1, Blas Lavandero 3

La conservation des populations d’hyménoptères parasitoïdes par l’apport de ressources complémentaires ou supplémentaires est envisagée dans de nombreux systèmes de production comme une alternative aux produits phytosanitaires.

En effet, l’efficacité de ces auxiliaires dépend de la diversité, de l’abondance et de la distribution spatio-temporelle de leurs ressources trophiques : ravageurs, hôtes alternatifs ou nourriture (nectar). L’hypothèse selon laquelle un approvisionnement en ressources complémentaires ou supplémentaires améliore le parasitisme a été testée à de nombreuses reprises, parfois validée et parfois réfutée. Le caractère réellement limitant des différentes ressources dans l’environnement n’est pas évalué, ce qui pourrait limiter l’intérêt de l’aménagement. Une décroissance rapide de l’effet avec la distance à l’aménagement est souvent rapportée, limitant l’effet positif sur le contrôle biologique.

Dans cette étude, nous avons évalué l’effet de la distance et de la complémentarité potentielle de l’apport de deux types de ressources aux parasitoïdes de pucerons : des hôtes alternatifs, et du nectar. Deux plantes compagnes ont été implantées le long de l’inter-rang central d’un verger de pruniers du centre du Chili : de l’avoine, hébergeant des pucerons hôtes alternatifs, et de la vesce, produisant du nectar extrafloral.

Trois traitements étaient répétés trois fois chacun : avoine seule, vesce seule ou mélange avoine-vesce. L’incidence des pucerons et leur parasitisme ont été mesurés à différentes distances de la bande. Les premiers résultats indiquent des effets très variables selon la distance et le traitement. À proximité de l’avoine, l’incidence des pucerons ravageurs des pruniers et le parasitisme étaient plus élevés, ce qui suggère que l’abondance locale des parasitoïdes est déterminée par la densité de leurs hôtes plutôt qu’un effet de la densité des parasitoïdes sur les populations de pucerons. Cette étude souligne l’importance d’étudier la portée spatiale et la complémentarité possible des pratiques alternatives pour la régulation des pucerons par les parasitoïdes en arboriculture fruitière. 


Agrocampus ouest, Campus d’Angers, France
2 Agrocampus Ouest, Campus de Rennes, France 
3 Laboratorio de Control Biológico, Instituto de Ciencias Biológicas, Universidad de Talca, Talca, Chile