Communication

Prairies urbaines ou agricoles : comparaison de la flore et des pratiques de gestion

Session thématique #02
Gestion du végétal spécialisé dans les territoires sous contrainte foncière
Illustration de la communication
Communication orale

Co-auteurs : Cannelle Moinardeau 1, Hervé Daniel 1, Didier Le Cœur 1, Véronique Beaujouan 1, Charlotte Buland 1, Gilles Martel 1, Adeline Bulot 1

Conséquences des fortes dynamiques d’étalement des villes, les espaces agricoles et urbains sont de plus en plus en contact. Parmi les nombreux milieux à caractère naturel qui peuvent être rencontrés dans les territoires périurbains, les espaces herbacés, considérés ici comme des communautés végétales herbacées dominées par des graminées, couvrent d’importantes surfaces et peuvent représenter de nouvelles zones d’intérêt pour la biodiversité. Ces espaces herbacés peuvent être gérés par des collectivités urbaines, des entreprises d’entretien des espaces verts ou des agriculteurs, et subissent de fortes évolutions (arrêt des produits phytosanitaires, gestion différenciée, MAEC, gestion écologique, écopâturage ...). Ces changements de pratiques posent la question de leur conséquence sur la biodiversité. Beaucoup de travaux ont d’ailleurs déjà porté sur l’écologie des prairies en con-texte rural et leurs relations aux pratiques de gestion agricole. Des études montrent l’importance de la prise en compte du contexte paysager, des pratiques de gestion et de la dynamique potentielle de la végétation, qui ont de fortes influences sur la structure et la composition des communautés végétales herbacées, en particulier en lien avec l’urbanisation.

Ce travail vise à comparer la flore (végétation exprimée et banque de graines du sol) et les pratiques de gestion des espaces prairiaux soumis à des gestions modérées à faibles, en contexte urbain et rural. Un échantillonnage de 12 parcelles a été réalisé dans l’agglomération d’Angers pour représenter une diversité d’acteurs impliqués, de pratiques (fauche et pâturage) et de contextes paysagers (urbain et rural). C’est la gestion (fauche ou pâturage) qui semble le plus expliquer les différences de compositions en espèces entre nos différents sites étudiés. Les différences de contexte observés traduisent à la fois des différences du point de vue paysager mais aussi des pratiques de gestion entre la ville et la campagne. L’étude de la dynamique et de l’évolution de la végétation permet de conditionner la pérennité d’opérations de restauration écologiques fréquemment entreprises dans ces espaces herbacés urbains.

1 UMR BAGAP (INRAE, Agrocampus Ouest, ESA), Angers - France